Damase Khasa

Damase Khasa, Département des sciences du bois et de la forêt

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Damase.Khasa@sbf.ulaval.ca
Institut de biologie Intégrative et des systèmes
Pavillon Charles-Eugène Marchand
Local 2261
Tél. 418-656-2131 ext. 412587

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Damase Khasa est né en République démocratique du Congo (RDC) où il a obtenu en 1980 son premier diplôme universitaire de baccalauréat (B.Sc.) en chimie biologique à l’Université de Kinshasa, sous la direction du professeur Révérend Père Jacques Paulus (sj), en étudiant la valorisation des sous-produits de la sucrière de Kwilu-Ngongo.

Entre 1980 et 1984, 1985 et 1987, il a successivement entrepris à l’Université Laval son B.Sc. en génie forestier et sa maîtrise (M.Sc.) sous la codirection du professeur J. André Fortin et du Dr Valentin Furlan, en effectuant des travaux pionniers en RDC (ex Zaïre) sur le statut des symbioses végétales et leur utilisation en milieu tropical.

Entre 1989 et 1993, il a effectué à l’Université Laval un doctorat (Ph.D.) sous la codirection scientifique du Dr. Gilles Vallée et du professeur Jean Bousquet ainsi que la direction administrative du Professeur Jacques Bélanger. Les travaux pionniers de cette recherche doctorale sur la génétique des acacias a permis de sélectionner des provenances d’Acacia auriculiformis et A. manguin les plus productives avec un haut pouvoir calorifique en vue de créer autour des grandes villes africaines des plantations énergétiques et réhabiliter les terres marginales dans une dynamique agroforestière. Cette recherche a été conduite tant sous les angles de la génétique de populations en utilisant des marqueurs alloenzymatiques et de la génécologie (test de provenances) que de la physiologie de la reproduction végétative et générative.

Finalement, pour son stage postdoctoral (1994-95) en génétique moléculaire de populations d’arbres à l’Université d’Alberta sous la direction du professeur Bruce Dancik, il a travaillé sur le développement des marqueurs moléculaires très polymorphes tel que les microsatellites et leur application en écologie moléculaire. Entre 1996 et 2010, il a travaillé à l’Université d’Alberta comme ‘Research Assistant Professor’ et durant cette période, il a développé au sein du Département des Ressources ressources renouvelables le premier programme de recherche sur l’utilisation des mycorhizes en reboisement des sites perturbés par l’industrie des sables bitumineux et l’industrie forestière. Il a aussi enseigné à l’Université d’Alberta les cours d’Agroforesterie, de Génétique et amélioration des arbres, d’Aménagement et conservation des ressources génétiques et de Biotechnologie des symbioses végétales. De retour à son Alma mater, l’Université Laval en 2001, comme professeur subventionnel dans le cadre de la chaire de recherche du Canada en génomique forestière et environnementale dirigée par le professeur Jean Bousquet, son mandat fut de déveloper un programme de recherche en écologie moléculaire des arbres et de leurs symbiotes racinaires. En 2004, il est devenu professeur régulier et directeur de programme de maîtrise en agroforesterie jusqu’à ce jour. Il a obtenu le statut de professeur agrégé en 2007 et celui de professeur titulaire en 2011. Il est aussi professeur associé à l’Université d’Alberta depuis 2011 et professeur visiteur auprès des universités malgache et africaine (Univ. de Mahajanga à Madagascar, Univ. de Kinshasa en RDC), depuis 2005. Il enseigne au premier cycle les cours suivants:

1) Mission d’étude en foresterie internationale,

2) Préparation de la mission d’étude en foresterie internationale; et aux deuxième et troisième cycles, les cours suivants:

3) Aspects socio-économiques et culturels de l’agroforesterie,

4) Stage en agroforesterie I,

5) Sylviculture en région tropicale,

6) Gestion de l’environnement tropical et Développement rural intégré,

7) Écotourisme et Développement communautaire,

8) Gestion des espèces continentales ménacées,

9) Agroforesterie,

10) Amélioration génétique des arbres.

Les cours 7 à 10 sont enseignés dans des universités étrangères. En février 2007, le Centre R.I.R.E. 2000 et le ministère de l’immigration et des communautés culturelles du Québec lui ont remis une plaque d’honneur pour souligner son apport au développement de la société québécoise. Il assume aussi la direction d’un projet d’envergure sur la formation en gestion des ressources naturelles dans le bassin du Congo, financé par les organismes internationaux (Agence canadienne de développement international, Fonds forestier pour le bassin du Congo). En septembre 2011, pour souligner sa contribution unique et exceptionnelle à la foresterie internationale, il a reçu le prix d’excellence international en foresterie remis par l’Institut forestier du Canada. Ce prix a comme objectif d’encourager l’excellence en foresterie internationale et des canadiens qui contribuent d’une manière exceptionnelle au rayonnement international du Canada en foresterie.

Ses travaux de développement des connaissances et de recherche comme professeur de carrière à l’Université Laval s’intègrent bien dans les activités de recherche de l’IBIS et ont permis de mettre sur pied un programme intégré de recherche allant de l’écologie intégrative moléculaire des symbioses végétales mycorhiziennes et fixatrices d’azote, aux applications dans les systèmes agroforestiers et forestiers des milieux tropical, subtropical et tempéré. En écologie moléculaire des arbres forestiers et leurs symbiotes racinaires, les travaux de recherche chez les portent sur le développement des marqueurs moléculaires très polymorphes, notamment les marqueurs microsatellites, SNPs et l’utilisation de la restriction d’amplicons de l’ADN ribosomal, le clonage et le séquen¸age des gènes ciblés ou des pools d’ADN (par pyroséquençage). Les marqueurs moléculaires ainsi développés sont utilisés comme empreintes génétiques pour l’identification de souches, d’isolats, de clones, d’espèces fongiques et d’arbres en étude. Ils sont aussi utilisés dans des études d’écologie moléculaire visant l’évaluation de la persistance et du mouvement des gènes exotiques introduits dans l’environnement, ainsi que leur introgression potentielle dans les génomes de populations fertiles indigènes, la génétique moléculaire des populations et la cartographie génomique. Les résultats de recherche de son équipe ont permis de générer des informations scientifiques nécessaires pour une populiculture raisonnée dans l’est du Canada et une eucalypticulture raisonnée au Brésil qui respectent l’intégrité des écosystèmes naturels. En biotechnologies des symbioses mycorhiziennes et fixatrices d’azote, les travaux portent sur l’isolement, la culture, la caractérisation morphologique et moléculaire des microsymbiotes, la sélection des souches microbiennes performantes en vue de l’inoculation en pépinières commerciales de semis pour optimiser les pratiques de reboisement, de revégétalisation des sites agroforestiers ou ceux perturbés par l’industrie minière ou forestière. En agroforesterie et foresterie tropicales, ses recherches adoptent une approche holistique, en y étudiant des facteurs biophysiques, socio-économiques, politiques et culturels à diverses échelles. Les projets de recherche portent sur la domestication participative des espèces agroforestières et leur intégration dans des systèmes agroforestiers performants qui tiennent compte des besoins des paysans, la séquestration du carbone, la foresterie communautaire et l’utilisation des outils de précision.

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